En début de soirée, deux puissantes explosions ont réduit à néant le port de Beyrouth, faisant de lourds dégâts dans le centre-ville. Les témoins décrivent un spectacle apocalyptique, sans précédent. Le souffle a été ressenti jusqu’à l’île de Chypre à environ 200 km de là.
Le premier ministre libanais a déclaré hier que l’explosion qui a causé une centaine de morts et plus de 4000 blessés dans la capitale libanaise, provenait d’un stock d’environ 2750 tonnes de nitrate d’ammonium.
À titre de comparaison, 2 tonnes de nitrate d’ammonium avaient été utilisées lors de l’attentat terroriste d’Oklahoma City en 1995.
Au Canada, rappelons que les auteurs de l’attentat déjoué en 2006, visant le centre de Toronto, prévoyaient l’explosion de bombes à base d’une tonne de nitrate d’ammonium.
À noter que le nitrate d’ammonium à l’origine des explosions de Beyrouth mardi, est un sel blanc et inodore utilisé comme base de nombreux engrais azotés sous forme de granulés, et a causé plusieurs accidents industriels, dont l’explosion de l’usine AZF à Toulouse en 2001. Ce n’est pas un produit combustible, mais plutôt un comburant (Il permet la combustion d’une autre substance déjà en feu) difficile à faire exploser seul.
Photos : Mohamed Azakir/Reuters – Agence France-Presse — Getty Images
Source : Radio Canada